Le vent et les menaces du ciel, nous obligent à pique-niquer sommairement. Mais Saint-Guilhem-le-Désert s'offrira à nous presqu'ensoleillé. Edmond surexcité nous quitte dès les premières minutes, il part avec Cathy et Yvette retrouver des souvenirs vieux de 30 ans. Le cirque de l'Infernet bien nommé le Bout du Monde. Là où le Verdus prend sa source. Au fil des siècles il saura imposer sa loi et détruira en partie l'abbaye de Gellone.

En 1998, l'Abbatiale est classée au Patrimoine Mondial par l'UNESCO; sur les portes au détour des rues moyenâgeuses, les " cardabelles " (Carlina acantifolia), nous ramènent à la botanique.

Samedi, c'est encore un lieu interdit aux touristes, que nous allons fouler. Nous marcherons du Grand Travers jusqu'au port de la Grande Motte, avec Michel Germond* et son épouse Marie Christine. Dès les premiers mots, nous comprenons que nous ne savons rien sur la dune. Les touffes compactes des oyats (Ammophila arenaria) fixent la dune blanche, ils se multiplient grâce à leur rhizome traçant. Cela va permettre aux anthémis maritimes, immortelles, onagres, euphorbes dressées, queues de lièvre...de s'implanter elles aussi.  

En car, nous découvrons la Grande Motte, où Michel a oeuvré toute sa vie ; des espaces verts sous les pins parasols des passerelles, de grandes allées permettent aux promeneurs de rejoindre la mer. L'architecture des immeubles est surprenante, mais ils ont remplacé les marais insalubres (45 variétés de moustiques) et le camping sauvage en vogue dans les  années soixante.

L'après midi, nous marchons autour des étangs du Boucanet et du Ponant avec Jacques Andrieu, à la recherche des plantes halophiles ; les jeunes salicornes radiquantes et glauques comestibles comme l'obione. La soude maritime riche en sodium et potassium nécessaire à la fabrication de








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